La pierre sèche dans tous ses états, prétexte au voyage

A partir du néolithique « la pierre nouvelle », le chasseur cueilleur devient progressivement éleveur cultivateur, il se sédentarise, il s’établit durablement dans les espaces les plus favorables à sa survie. Pour construire ces premiers abris, il utilise les matériaux à portée de main, il cueille les pierres… Il cueille aussi les cailloux qui encombrent ses premières cultures. Là, ici, ailleurs naissent les premiers paysages, les premières architectures. Des architectures de pierres appareillées à sec, c’est-à-dire sans mortier. Depuis cinq mille ans, des dolmens, aux clapas, jusqu’aux caselles, les mêmes techniques ont survécu tant bien que mal dans la mémoire collective en parallèle aux sciences des ingénieurs et des architectes. Elles sont reconnues aujourd’hui pour leurs performances et leur durabilité même en milieu humide. Quel paradoxe pour des pierres sèches ! Didier Aussibal vous racontera cette épopée ordinaire, le savoir-faire « lo biais » qui a construit les paysages d’ici et d’ailleurs.