La route de la soie, commerce d’altitude, entre légende et réalité

Il serait plus juste de parler des routes de la soie. Elles ont relié la Chine et Rome par bien des itinéraires terrestres mais aussi par mer. Ces routes sont le début d’une première mondialisation. Les acteurs de cette aventure sont principalement des inconnus et le cursus scolaire les ignore. Pourtant, l’Asie centrale a été au cœur de ce commerce jusqu’au 9e siècle. Lieu richissime où, à côté de la soie, se vendait verres, esclaves, or et pierres précieuses. Les peuples nomades eux aussi ont été des acteurs primordiaux de cette aventure. Les idées suivront les caravanes. Au niveau religieux, le bouddhisme va se transformer totalement et l’Islam va y trouver les medersas et son art particulier. Les sciences, l’art, vont avoir de nombreux mécènes qui donneront des Al Biruni et des Avicenne. On pourra retenir pour la petite histoire que cette route a vu passer des autruches, des lions, ou des quantités d’eunuques pour alimenter la Chine, mais cette route a surtout permis au-delà de l’aspect économique, de mettre en rapport toutes les civilisations connues de l’époque, de donner un sens nouveau au monde. Marco Polo arrivera à la fin de l’histoire. Il ne va rien nous dire sur le commerce, car c’est déjà un ambassadeur, un haut fonctionnaire international.